Garçons, garçonnières,
Voilà plus de six jours entiers que je planche sur la traduction d'un guide d'utilisation (plutôt que guide de l'utilisateur, rédaction épicène oblige). Le texte ne pose pas de problèmes particuliers, si ce n'est de son style, qui laisse croire que son rédacteur est francophone. Bah, on s'y fait vous savez! Ce n'est certainement pas la première ni la dernière fois qu'on me demande de rendre en français en texte en anglais qui sent le français à plein nez! De nos jours, les employés sont si (désespérément) bilangues!
En fait, la traduction de guides d'utilisation est rarement difficile. Ils sont d'une simplicité désarmante : cliquez sur le bouton (qui ruinera votre rancart), appuyez sur la touche Entrée (ici, et non pas là), sélectionnez Sauvegarder sous... (peine de perdre votre emploi), faites un choix dans le menu déroulant (de nanas, en anglais drop-down dead gorgeous menu) et ainsi de suite, vice versa et vogue la galère.
Les pires phrases, celles qui vous font normalement arracher les cheveux, retirer les doigts du nez, regretter les ennuyeuses nuits de luxure et douloureuses démangeaisons qui les suivent, eh bien ces phrases se traduisent avantageusement, dans la plupart des cas, par « Cliquez sur OK ». On n'enseigne jamais ce truc infaillible dans les cours de traduction. C'est dommage.
Mais voilà, qui lit ces ouvrages, hein? Vous? D'aucuns savent qu'en cas de problème, pas question de lire le guide, à plus forte raison d'y trouver réponse à ses questions! Mieux vaut s'humilier au téléphone avec un technicien qui ne l'a pas lu, le guide!
Le travail du translateur est toujours destiné à l'oubli.
Le guide, c'est pour les nuls!
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3 commentaires:
Serait-ce parce que je ne suis ni un garçon ni une garçonnière, je ne le sais trop, mais au risque de me faire lancer des cailloux, j'avoue avec une petite pointe de timidité (puisque ça semble honteux) que ma petite personne, et bien elle les lit, elle, les guides...
Évidemment, je saute la clôture et j'adultère ma langue française dans les cas où c'est un chinois qui a fait la traduction en me tournant vers l'english.
Et je me dis à l'instant, si les guides se traduisaient comme tu écris ton blog, on aurait un plaisir fou à les lire!
Pascale -> Que je suis aise d'entendre une telle chose! Mais dites-moi, que faire dans le cas ou ni l'anglais, ni le français ne vous satisfassent? Je pense notamment à cette cafetière qui fait de la mousse fabriquée en Italie...
Ce monde est imparfait, ai-je besoin de le dire?
Il faut aussi savoir se débrouiller un peu, bordel!
Et je suppose que pour une bonne mousse...on se débrouille!
Ceci dit, j'ai plus que sauté la clotûre et adultéré mon café, mousse de lait ou pas, je l'ai carrément quitté pour un plus jeune bien plus vert en retournant à mes anciennes amours: le thé.
Dehors les instructions en italien.:-p
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